Thème : VIIIème congrès du panafricanisme. Organisation et thèmes/enjeux.
L’évolution de la perspective d’unité africaine s’est réalisée par étapes, depuis le XVème siècle jusqu’au XXIème siècle.
La prochaine étape devrait être celle de la tenue du VIIIème congrès du panafricanisme à Addis-Abeba, en Éthiopie, en 2018, à l’occasion des soixante ans du VIIème congrès panafricain à Accra, au Ghana, en 1958 (évènement qui – rappelons-le – à marquer la troisième étape de ladite évolution en cours depuis six siècles [XVème-XXIème siècles]).
En 2018, le VIIIème congrès du panafricanisme devrait être organisé et parrainé par l’Union africaine, qui se charge des projets de l’unité africaine, du panafricanisme et de la Renaissance africaine. Pour cette perspective de 2018, une proposition a été adressée à la présidence de la Commission de l’Union africaine à la fin du mois de décembre 2015. Cette proposition souhaitait que la tenue du VIIIème congrès du panafricanisme puisse faire partie des sujets à l’ordre du jour du sommet des chefs d’États et des gouvernements africains ; sommet qui aura lieu au début de l’année 2016. En effet, ce VIIIème congrès constitue un évènement fondamental pour les réflexions qui doivent être menées sur l’avenir du continent et des peuples africains dans le monde. Actuellement, il y a 1,5 milliards d’Africains et d’Africaines au sein des 7,5 milliards d’habitants de la planète. Ces populations africaines s’élèveront à 3 milliards au sein des 9 à 10 milliards d’habitants du globe et, ce, en moins des trois prochaines décennies et demie (2016-2050), soit en 2050.
Les thèmes à l’ordre du jour du VIIIème congrès du panafricanisme devraient notamment porter sur :
1. L’évolution et l’avenir de l’unité africaine qui, à terme, devrait être incarnée par la création de l’État-Uni de Fédération panafricaine, républicaine et démocratique d’Afrique. Cela est l’unité africaine ;
2. La réanimation et le renforcement de la doctrine du panafricanisme, source de la sève nourricière et de la substance vitale de l’esprit de fraternité, de coopération et de solidarité panafricaines ;
3. La promotion du droit de citoyenneté interafricaine dont pourraient jouir toutes les populations africaines dans l’ensemble du continent ;
4. La Renaissance africaine par le développement économique et social, sous le pilotage et la garantie de l’État-Uni de Fédération panafricaine.
Rukira Isidore Jean Baptiste