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OBJET : TRANSMISSION DE MON RÉCENT OUVRAGE SUR « LES 60 ANS D’INDÉPENDANCES AFRICAINES 1960-2020, ET LES PERSPECTIVES DES PROCHAINS 100 ANS 2020-2120 »
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EXCELLENCE MONSIEUR LE PRÉSIDENT,
J’ai l’honneur de vous faire parvenir l’ouvrage que j’ai produit sur les observations des indépendances africaines, couvrant leur parcours de 1960 à 2020. Cet ouvrage est destiné à l’Union Africaine, pour l’unité, la renaissance et le panafricanisme, soit les quatre piliers fondamentaux de l’avenir de l’Afrique.
Dans cet ouvrage, je recommande que l’Union Africaine assume la responsabilité de leadership dans la réalisation de trois projets fondateurs pour l’émancipation et le développement futur :
1. Le 8e Congrès International du Panafricanisme Mondial à Addis-Abeba, Éthiopie Organiser ce congrès dans la décennie 2020-2030 pour définir les voies et moyens de l’épanouissement global des Africains au cours du siècle 2020-2120. Cet événement serait un jalon politique et historique, dans la lignée du 7e Congrès tenu à Accra, Ghana, sous la direction du Président Kwame Nkrumah en 1958. 2. La construction de la capitale économique panafricaine à Kigali-Muhanga, Rwanda Réaliser ce projet dans la même décennie pour concrétiser le développement économique de l’Afrique, en complément de la capitale politique à Addis-Abeba. Cette capitale économique serait le siège de la gouvernance économique, des institutions et sociétés œuvrant pour le développement économique et social en Afrique, ainsi que des centres de savoirs et technologies. 3. La construction des Écoles Supérieures de Formations Professionnelles I.P.A.P. (Instituts Panafricains d’Apprentissages Professionnels) Ce projet, conçu en 1973, vise à former des artisans du développement panafricain dans chaque pays africain. La mise en place de ces établissements est essentielle pour le développement économique et social de l’Afrique, en formant les futurs créateurs, promoteurs, industriels et innovateurs de l’économie africaine.
Ces trois projets sont fondamentaux pour l’avenir du développement de l’Afrique et relèvent des défis à surmonter par l’Union Africaine au profit de toutes les populations africaines au cours du siècle 2020-2120.
Je vous souhaite bonne réception de cet ouvrage et vous exprime, Excellence Monsieur le Président de l’Union Africaine, mes meilleurs vœux pour l’Afrique du futur.
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AMBASSADEUR RUKIRA ISIDORE JEAN BAPTISTE,
GPPPP-Editorialiste Afrique.
le 26.03.2021.
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L’A F R I Q U E = A F R I C A = A F U R I K A .
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LES 60 ANS D’INDEPENDANCES AFRICAINES : COURTE PERIODE DE TRANSITION HISTORIQUE EN FAILLITE. A QUI LA FAUTE ? ===================================================================================================================
MEMOIRE ET CONTRIBUTION A LA CONSCIENTISATION SUR LE CONTINENT AFRICAIN ORIGINE DU GENRE HUMAIN :
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1°- L’AFRIQUE DES 60 ANS D’INDEPENDANCES AFRICAINES 1960-2020 ;
2°- L’AFRIQUE DES 100 ANS EN PERSPECTIVES AFRICAINES 2020-2120 ;
3°- L’AFRIQUE CONTINENT D’ORIGINE DE L’HUMANITE DEPUIS 142 MILLE ANS.
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CHER AMIS, CHÈRE AMIES, CHER CORRESPONDANTS, CHÈRE CORRESPONDANTES,
Je vous souhaite une bonne, heureuse et fructueuse nouvelle année 2021. Je vous la souhaite pleine de bonheur.
Je saisis cette occasion pour partager avec vous mes souvenirs et observations concernant les 60 ans d’indépendances africaines (1960-2020) dans le contexte de l’histoire du continent, berceau de l’humanité. L’Afrique est l’origine de l’humanité, dont les deux premiers ancêtres, la mère et le père du genre humain, sont apparus et ont vécu en Afrique subsaharienne au nord-est, il y a 142 000 ans. Ce sont les descendants de ces ancêtres africains qui peuplent la planète Terre.
L’accession aux indépendances africaines en 1960 a été un moment de fêtes grandioses. C’était l’heure glorieuse de l’afro-optimisme. Mais il n’a pas fallu longtemps pour que l’afro-pessimisme apparaisse. Celui-ci s’est manifesté brusquement avec le livre intitulé « L’Afrique noire est mal partie », écrit par l’écologiste français René Dumont et publié en 1962.
Les 60 ans d’indépendances africaines (1960-2020) se divisent en deux périodes de 30 ans chacune :
1. La période de 30 ans de tâtonnements et d’apprentissages des gouvernances (1960-1990). 2. La période d’effondrement dans des guerres et conflits armés d’absurde autodestruction, autodeshumanisation et autocolonisation africaine pendant les 30 dernières années (1990-2020), jusqu’à ce jour de fin des 60 ans d’indépendances.
Au cours de ces 60 ans, des millions d’Africains et Africaines ont été tués, massacrés, ont disparu et/ou ont été jetés sur les routes de l’exil. Des milliers d’Africains et Africaines de tous âges sont poussés à quitter leurs pays et leur continent pour chercher refuge et sécurité ailleurs dans le monde. Ils sont chassés loin de chez eux par leurs gouvernances.
Au terme de ces 60 ans d’indépendances, les compteurs de l’Afrique indépendante se retrouvent au départ. Ils affichent zéro car : 30 ans d’apprentissages tâtonnants – 30 ans de guerres et conflits inhumains = 0. L’Afrique mal partie vient d’aboutir à sa faillite globale. Elle se retrouve à devoir recommencer seule et/ou sous le partenariat d’autres puissances capables de lui tendre la main pour l’aider à s’en sortir et à poursuivre sous de meilleurs espoirs la voie de son avenir.
Permettez-moi également de partager avec vous la vision des projets majeurs panafricains que je formule à l’intention de l’Union Africaine, actuelle institution panafricaine qui incarne la conscience et le leadership de l’Afrique : pour l’émancipation, le développement économique et social du continent et l’épanouissement des 5 milliards de nos populations africaines en 2020-2120.
Jour de fin d’année 2020 : le 31.12.2020
I°-INTRODUCTION : LE PLUS VIEUX CONTINENT BERCEAU DE L’HUMANITE DEPUIS 142 MILLE ANS A CE 2020.
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L’AFRIQUE ANCIENNE, L’AFRIQUE DU PASSE, L’AFRIQUE DU RECENT PASSE, L’AFRIQUE DU PRESENT, L’AFRIQUE DU FUTUR PROCHE.
I°-1- L’AFRIQUE DE L’ANTIQUITÉ
Le continent africain a été, il y a 142 000 ans, l’origine et le berceau de la première femme et du premier homme, les ancêtres de l’humanité. Cet événement fondateur a eu lieu dans le nord-est de l’Afrique subsaharienne, dans la région de l’Abyssinie, actuellement située en Éthiopie et en Érythrée. Les descendants de ces premiers humains se sont multipliés et ont traversé la mer Rouge en quête de nouveaux territoires, aujourd’hui connus sous le nom de Moyen-Orient. À leur tour, les descendants de ces migrants ont exploré d’autres territoires toujours plus lointains, peuplant et colonisant toute la planète en 130 000 ans d’émigrations successives.
Cette origine africaine de l’humanité a été confirmée par des généticiens américains qui ont publié leurs résultats dans la revue scientifique américaine Nature en novembre 2000. La nouvelle a été reprise par l’hebdomadaire belge Le Vif-Express dans son édition du 22 décembre 2000, sous le titre : « Et si la femme était l’aînée de l’homme ? ».
Pendant 10 000 ans avant Jésus-Christ, les hommes qui ont colonisé l’Asie ont fait des avancées considérables en matière de civilisation, notamment en agriculture, en habitat et en urbanisation. L’Égypte, au nord-est de l’Afrique, a marqué cette époque par sa civilisation des pyramides pharaoniques, dont les découvertes se poursuivent depuis le début du XXe siècle.
La civilisation égyptienne a inspiré la Grèce antique et la civilisation romaine, qui ont été les fondements de la civilisation européenne. À son tour, la civilisation européenne s’est diffusée sur toute la Terre depuis la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance européenne au XVe siècle. L’Occident, regroupant les pays et continents européanisés, constitue l’extension de l’Europe : les Amériques, l’Océanie, etc.
La civilisation européenne a également inspiré les pays d’Asie qui, après la Seconde Guerre mondiale, ont maîtrisé les techniques et sciences de développement de l’Europe et de l’Occident. C’est le cas du Japon et de la Corée du Sud, ainsi que des pays asiatiques appelés les Dragons, comme Singapour. Le développement rapide de ces pays séduit les pays d’Afrique, qui n’ont pas réussi à décoller depuis 60 ans.
L’Afrique, en attente d’industrialisation, se tourne vers la Chine, qui a réussi à se développer en seulement 40 ans (1980-2020). La Chine est en conquête du continent africain, dans la perspective d’une « Communauté de Destin Commun ». Après l’Europe, qui s’était donnée la mission de civiliser l’Afrique, la Chine se propose de l’industrialiser.
L’Europe, par la Conférence de Berlin en 1885, s’était engagée à transmettre la civilisation à l’Afrique, entreprise sans son consentement, par la colonisation pendant trois quarts de siècle (1885-1960). L’Afrique est sortie européanisée mais non développée. La Chine s’engage maintenant à transmettre son savoir-faire en matière d’industrialisation, avec l’enthousiaste consentement des dirigeants africains. Cet accord a été marqué lors du 7e Forum Chine-Afrique à Pékin en septembre 2018.
Il a fallu environ 1,5 siècle à l’Europe pour accomplir sa mission de civilisation de l’Afrique en deux étapes : la colonisation brutale (1885-1960) et la colonisation douce (1960-2020). Combien de temps faudra-t-il à la Chine pour industrialiser l’Afrique ? La Chine a promis 60 milliards de dollars US pour lancer ce processus, mais ce montant ne suffira pas pour industrialiser et développer l’ensemble du continent africain.
L’apport de la Chine mérite appréciation, mais il reste insuffisant face aux besoins immenses d’investissements en Afrique. D’autres pays asiatiques, comme l’Inde, le Japon et la Corée du Sud, veulent également leur part. Les États-Unis ont appelé l’Europe à se réengager en Afrique pour la sauver, comme l’a souligné le journaliste américain William Pfaff dans Jeune Afrique en 1994. L’Europe a ignoré cet appel, mais la Chine semble prête à relever le défi.
I°2- L’AFRIQUE DU PASSÉ
L’Antiquité de l’Afrique, comme celle des autres continents, est apparue après une longue période de 130 000 ans de conquêtes, de colonisations et de peuplements des terres émergées, y compris le continent africain. Ce processus a commencé après l’apparition de la première femme, la Mère de l’Humanité, et du premier homme, le Père de l’Humanité, il y a 142 000 ans en Afrique. Leurs descendants ont émigré et peuplé toute la Terre. C’est au terme de cette époque de migrations et de peuplements humains, soit 10 000 ans avant Jésus-Christ, que commence le passé.
L’Afrique du passé apparaît à la lumière des relations avec les pays et les personnes qui s’y sont intéressés. Ce fut le cas de la Grèce antique et des intellectuels grecs qui, profitant des saisons de printemps et d’été propices aux bonnes relations d’amitié et d’amour, ont perçu l’Afrique comme une zone de lumière, d’Afros Oikos » (maison de l’amour et de l’amitié). D’où le nom « Africa » en latin, en langues latines et en anglo-saxon ; « Afrique » en français et en francophonie ; « Ifrikia » en arabe, etc.
L’époque de la civilisation égyptienne a vu venir en Égypte des intellectuels et philosophes grecs à qui l’Afrique égyptienne a transmis des connaissances qui ont ensuite fondé la civilisation européenne, laquelle s’est répandue dans le monde et est dominante jusqu’à présent. Après cette relation entre l’Égypte et la Grèce, plusieurs siècles se sont écoulés avant l’époque des relations entre l’Afrique du Nord et la puissance de Rome au IIe siècle avant J.C. (il y a 2300 ans). Deux villes puissantes représentaient les deux continents : Carthage au nord de l’Afrique (en actuelle Tunisie) et Rome en Europe (en Italie).
Les deux puissances, Carthage et Rome, sont entrées en confrontation armée. L’armée carthaginoise a traversé la Méditerranée, franchi les Pyrénées et atteint les portes de Rome. L’armée romaine a réagi en repoussant l’armée carthaginoise jusqu’en Hispania (l’actuelle Espagne). Cet épisode des « Guerres Puniques » a opposé deux héros de l’Antiquité : le général carthaginois Hannibal Barca et le général romain Publius Cornelius Scipio Africanus (Scipion l’Africain).
Hannibal Barca est né à Carthage en 247 avant J.C. et est mort en Bithynie (actuelle Turquie) en 183 avant J.C. Scipion l’Africain est né à Rome en 236 avant J.C. et est mort en Italie en 183 avant J.C. Il a été surnommé « Africanus » après avoir mené des campagnes militaires victorieuses contre l’armée carthaginoise, conquérant pour Rome l’Afrique du Nord.
Les guerres puniques entre Rome et Carthage ont duré plus de 100 ans (de 264 à 146 avant J.C.) et se sont terminées par la victoire de Rome. Rome a alors décrété la destruction de Carthage, la domination de la Méditerranée (« Mare Nostrum ») et a fait du nord de l’Afrique une province de l’Empire romain, dont la frontière avec le reste de l’Afrique était le fleuve Niger.
Le nom « Afrique » a été étendu à l’ensemble du continent au XVe siècle par les navigateurs portugais cherchant une route maritime vers l’Asie. Le nom « Éthiopie » a continué d’être attribué à l’Empire d’Abyssinie (actuels Éthiopie et Érythrée).
L’Afrique est le continent des peuples noirs, mais elle abrite trois communautés ou races :
1. La communauté arabo-musulmane nord-africaine, venue du Moyen-Orient au VIIe siècle. 2. La communauté noire subsaharienne, majoritaire, regroupée en 47 pays sur les 54 de l’Union Africaine. 3. La communauté blanche européenne, venue d’Europe au XVIIe siècle, notamment en Afrique du Sud.
L’Afrique a été sous domination étrangère de puissance en puissance et de civilisation en civilisation depuis des millénaires. L’Afrique du Nord a été une province de l’Empire romain pendant 7 siècles (du IIe siècle avant J.C. au IVe siècle après J.C.). Deux siècles après la chute de l’Empire romain, l’Afrique du Nord a été conquise au VIIe siècle par les combattants de la civilisation islamique, répandant le panislamisme en Asie, Europe et Afrique.
Depuis le VIIe siècle, les arabo-musulmans ont pratiqué la traite négrière en Afrique subsaharienne, capturant des millions de noirs africains pour les vendre comme esclaves au Moyen-Orient et en Asie. Ce commerce a duré 12 siècles, jusqu’à la fin du XIXe siècle, lorsque l’Europe a colonisé l’Afrique et aboli l’esclavage.
La traite négrière transatlantique, impliquant les sociétés esclavagistes européennes et américaines, a duré 400 ans (du XVe au XIXe siècle). Elle a pris fin après la guerre civile américaine (1861-1865) et l’abolition de l’esclavage par le président Abraham Lincoln. En France, l’abolition de l’esclavage a été votée en 1848, et la loi Taubira de 2001 a reconnu la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité.
L’intervention européenne en Afrique pour abolir l’esclavage a été décidée en 1885 lors de la Conférence de Berlin.
1°3- L’AFRIQUE DU PASSÉ RÉCENT
Le début de l’Afrique du passé proche ou récent a été marqué par la Conférence Diplomatique Européenne de Berlin en 1885. Cette rencontre, convoquée par le gouvernement allemand, visait à décider du partage du continent africain entre les puissances européennes de l’époque et à définir la mission européenne de civiliser les peuples africains. La Conférence de Berlin a réorganisé le continent africain en une cinquantaine de pays, à l’image de l’organisation de l’Europe réalisée par le Congrès de Vienne en 1815.
Ces pays africains, après avoir accédé à l’indépendance, se sont regroupés au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (O.U.A.), devenue l’actuelle Union Africaine, fondée sur l’inviolabilité des frontières et l’intégrité territoriale définies par la Conférence de Berlin en 1885. Les puissances européennes ont entrepris de coloniser les pays africains créés par la Conférence et attribués à chaque puissance pour gestion et européanisation des peuples.
Le premier geste des puissances coloniales européennes a été de chasser les marchands arabo-musulmans qui capturaient et commerçaient les populations africaines réduites en esclaves. Cet acte s’inscrit dans la rivalité historique entre l’Europe et le Moyen-Orient, qui se poursuit aujourd’hui par le djihadisme, bras combattant du Moyen-Orient contre l’Europe au Sahel et en Afrique.
La colonisation européenne en Afrique s’est déroulée en deux phases :
1. La phase de colonisation brute ou brutale (1885-1960). 2. La phase de colonisation par accompagnement des indépendances africaines (1960-2020).
Les indépendances africaines ont été octroyées par les puissances coloniales européennes dès 1960, au terme de 75 ans de colonisation brutale, suite à la décision des puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale (États-Unis, URSS, Grande-Bretagne) lors de la Conférence de Yalta en 1945. La mise en application de cette décision a eu lieu en 1960.
L’année 1960 est reconnue comme l’année officielle d’accession aux indépendances africaines. Au terme de 60 ans d’indépendance (1960-2020), il est pertinent de se demander ce qui a été accompli pour l’Afrique et les Africains. Le continent africain espérait prendre son destin en main pour assurer son émancipation, son développement économique et social, et l’épanouissement de ses populations. Cependant, les pays africains indépendants ont rapidement sombré dans divers pièges :
1. Les coups d’État militaires à répétition, en négation des démocraties et républiques naissantes. 2. Le règne de la peur utilisé par les dirigeants africains pour soumettre leurs populations. 3. La formation de partis uniques, renforçant la négation de la démocratie. 4. L’instabilité et l’impuissance du continent et de ses pays, causant des souffrances aux populations. 5. Les guerres et conflits armés d’autodestruction, d’auto-déshumanisation et d’auto-colonisation, souvent génocidaires.
Ces phénomènes destructeurs ont été exacerbés par la chute du Mur de Berlin en 1989 et la fin de la Guerre froide, entraînant des conflits armés et des massacres en Afrique. Les populations africaines ont été blessées physiquement et psychologiquement, et beaucoup ont fui leurs pays pour chercher refuge ailleurs.
Aujourd’hui, des centaines de milliers d’Africains sont réfugiés en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique, en Australie et en Asie. Les 30 premières années d’indépendance (1960-1990) ont été marquées par des égarements, tandis que les 30 dernières années (1990-2020) ont été caractérisées par des violences. Au terme de ces 60 ans, l’Afrique se retrouve à zéro, ne sachant d’où elle vient, ni où elle va.
Le communicateur Dr. Jean Fils Aimé (DJFA), d’origine haïtienne et de nationalité canadienne, produit des vidéoconférences sur les populations noires en Afrique et dans le monde. Dans l’une de ses conférences intitulée « La problématique des peuples noirs et afrodescendants », il souligne cinq problèmes majeurs sans solution :
1. Les leaders noirs africains et afrodescendants qui ne pensent qu’à leur succès personnel. 2. L’effondrement de l’éducation dans les pays noirs africains et afrodescendants. 3. Les médias utilisés pour « zombifier » les populations africaines et afrodescendantes. 4. Les dirigeants qui recherchent leurs intérêts personnels au détriment des intérêts publics. 5. La corruption généralisée, touchant toutes les couches de la société africaine.
Pendant les 60 ans d’indépendance, des millions d’Africains ont été massacrés, des milliers ont fui leurs pays, et des centaines de millions souffrent de divers maux sans espoir d’avenir. L’Afrique est en faillite totale : politique, économique, sociale, morale, culturelle, humaine et psychologique. Le continent africain reste désespérément emprisonné dans le sous-développement.
L’avis américain selon lequel « seule l’Europe peut sauver l’Afrique du naufrage » et l’offre de la Chine de relayer l’Europe pour industrialiser l’Afrique en ce 21e siècle sont des perspectives à considérer. La mission européenne de civiliser l’Afrique s’est imposée d’elle-même, tandis que la mission chinoise d’industrialiser l’Afrique a été convenue entre les dirigeants africains et le gouvernement chinois.
La Chine a compris que pour dominer le monde, elle doit d’abord réussir à dominer le continent africain. Une question de fond se pose aujourd’hui : quelle est la situation de l’Afrique noire au passage de la main de l’Europe civilisatrice (1885-2020) à la main de la Chine industrialisatrice au 21e siècle ? L’Afrique noire est en état problématique.
L’animateur de l’émission « Lumières sur le Monde », Docteur Jean Fils Aimé, conclut son exposé sur « La problématique des Peuples Noirs et Afrodescendants » en soulignant que le continent africain risque à long terme de subir le même sort qu’Haïti, pays et État d’afrodescendants : « les Américains considèrent Haïti sous-développé comme la honte de l’Occident ».
Le pédagogue Dr. JFA a raison de chercher à éveiller la conscience des Africains quant à leur avenir dans le monde : « Qui sont-ils ? Qui seront-ils dans un monde en constante évolution, alors que l’Afrique semble sombrer de plus en plus ? ». Déjà sur les réseaux sociaux, notamment YouTube, l’Afrique est souvent considérée comme « la risée du monde ». Dans les années 1980-1990, le Premier Ministre français Michel Rocard a déclaré au sujet de l’accueil des réfugiés africains demandeurs d’asile en France : « La France ne peut pas prendre en charge toute la misère du monde. Elle en prendra sa juste part ». Cette déclaration signifiait alors, et signifie toujours, que les malheurs humains du continent africain sont « la misère du monde », tout comme le sort d’Haïti est considéré comme « la honte de l’Occident ».
Il faudra au continent et aux peuples africains des efforts énormes pour se réveiller et se redresser vers l’avenir. L’Afrique est en effet un continent impuissant et fragile. La seule industrialisation chinoise serait comme « une église dans le désert ». Industrialiser l’Afrique ne signifie pas développer le continent africain. L’industrialisation n’est qu’un des outils indispensables au développement de l’Afrique, qui aspire également à son émancipation globale et à son épanouissement.
C’est dans cette perspective que j’ai proposé, et que je relance à l’intention de l’Union Africaine, la tenue du 8e Congrès International du Panafricanisme Mondial à Addis-Abeba, en Éthiopie, afin d’évaluer le passé des indépendances et de définir les projets d’avenir pour l’émancipation du continent, le développement économique et social, et l’épanouissement de tous les peuples africains. Le 8e Congrès du Panafricanisme, dont je recommande l’organisation par l’Union Africaine au cours de la prochaine décennie 2020-2030, fera suite au 7e Congrès du Panafricanisme tenu à Accra, au Ghana, en 1958, deux ans avant les indépendances.
Au terme de 60 ans d’indépendances (1960-2020), le continent, les pays et les États africains sont en faillite. À qui la faute ?
II°-L’AFRIQUE : DU 1er CYCLE DES INDEPENDANCES (1960-2020) AU PROCHAIN 2ème CYCLE DES INDEPENDANCES (2020-2120).
D’ici quelques jours, le premier cycle de 60 ans des indépendances africaines s’achèvera : c’est l’heure du bilan. De même, un nouveau cycle de 100 ans des indépendances africaines commencera : c’est le moment de proposer des perspectives de redressement et de construction de l’Afrique d’avenir par les Africains et pour les Africains.
L’Afrique, l’un des cinq continents de la planète (Afrique, Europe, Asie, Amérique, Océanie), est un vaste territoire entouré d’océans et de mers (l’océan Atlantique à l’ouest, l’océan Indien à l’est, la mer Méditerranée au nord et la mer Rouge au nord-est). Le territoire africain s’étend sur une superficie d’environ 31 millions de kilomètres carrés (30 816 000 km²), y compris les îles africaines dans l’océan Indien et l’océan Atlantique.
Les populations africaines, qui étaient d’environ 300 millions lors de l’accès de l’Afrique aux indépendances en 1960, se sont multipliées au cours des 60 ans (1960-2020) et sont aujourd’hui d’environ 1,3 milliard de personnes. Elles seront 2 milliards d’ici les 30 prochaines années (2020-2050) et 4,3 milliards à la fin de ce siècle (2100). Les populations africaines atteindront 5 milliards d’ici un siècle (2020-2120). C’est un défi de surpopulation.
Le continent africain, qui dans son passé et son présent n’a jamais pu relever un quelconque défi, pourra-t-il relever cet énorme défi ? Le continent africain des 60 ans d’indépendances (1960-2020) est mal parti. Ce mauvais départ a eu pour conséquence l’incapacité de l’Afrique à se confronter aux défis et à réaliser les objectifs vitaux pour le continent et pour les populations africaines, passées de 300 millions d’habitants à 1,3 milliard aujourd’hui.
1. Le défi et objectif de l’unité africaine : La résolution du 7e Congrès du Panafricanisme tenu à Accra, au Ghana, en 1958 recommandait : « L’Afrique doit s’unir ». L’unité africaine est à la fois un défi, un objectif et un devoir. Cependant, elle n’a pas été réalisée et ne pourra probablement pas l’être avant longtemps, peut-être pas avant deux ou trois siècles, à moins que l’Afrique ne soit réoccupée, recolonisée ou disparue. L’Afrique actuelle pourrait en effet disparaître suite au remplacement des populations originales par d’autres populations venues d’Asie et d’Europe pour peupler et développer le continent. 2. Le défi et objectif d’épanouissement des populations africaines : Ce défi et cet objectif ont été complètement ratés. Lors de l’accès aux indépendances africaines, les peuples africains espéraient accéder immédiatement au bien-être et au bonheur. Au contraire, ils ont été confrontés à la pauvreté, la misère, le dénuement, la faim, les famines, le désespoir et la désespérance qui poussent les Africains de tous âges à fuir le continent devenu hostile à la vie. Un prêtre a observé en 2000 que si l’Afrique n’était pas enfermée dans des frontières infranchissables, tous les Africains quitteraient le continent et il ne resterait que les présidents et leurs ministres. 3. Le défi et objectif de développement : L’Afrique est incapable de se développer seule. C’est aux autres qu’il appartiendra de la développer, notamment à la Chine qui, par l’Association Chine-Afrique et dans le cadre des nouvelles routes de la soie, se propose de remplacer l’Europe pour industrialiser l’Afrique. L’industrialisation en Afrique sera donc l’œuvre de la Chine, pour la Chine, sous le titre de « Partenariat gagnant-gagnant ». Dans cette coopération entre le Dragon chinois et l’Autruche africaine, qui obtiendra la part du lion ? 4. Le défi et objectif d’émancipation de l’Afrique : L’accès des pays africains aux indépendances en 1960 a laissé penser que l’Afrique unie serait une puissance capable de partenariat à égalité des chances avec les autres puissances d’Occident et d’Orient. Hélas, tel n’a pas été le cas ni à la fin du XXe siècle ni aujourd’hui au terme de 60 ans d’indépendances (1960-2020), qui se terminent en faillite globale : politique, économique, sociale et morale. 5. Les défis de la conscience africaine, de la personnalité africaine, de la dignité africaine et de la solidarité africaine : Ces valeurs fondamentales sont en déficit en Afrique. Ce déficit met le continent en incapacité d’être l’égal des autres acteurs mondiaux. C’est ce déficit qui amène les autres acteurs (Europe, Occident, Chine) à traiter l’Afrique avec condescendance et paternalisme. 6. Le défi du sous-développement : Le continent africain est le seul qui n’a pas accédé à la voie du développement au cours des six décennies d’indépendances (1960-2020). Il reste dans une zone de sous-développement. 7. Le défi de l’instabilité : Tous les pays africains sont condamnés à basculer dans la rébellion à tout moment. Les dictatures africaines sont des sources d’instabilité. 8. Le défi de la corruption : Le rapport de l’O.N.U. de 2016 précise que la corruption est un fléau dans tous les États africains du sommet à la base, sauf deux exceptions : Maurice et Botswana. La corruption est pire que la colonisation. 9. Le défi de l’utilisation du temps aux fins utiles pour les populations africaines : Les 60 années d’indépendances ont été gaspillées par des conflits armés d’autodestruction africaine. Le temps n’a pas été rentabilisé pour le développement économique et social du continent. 10. Le défi des conquérants de l’Afrique : Le président Félix Houphouët-Boigny a prédit que « Qui aura l’Afrique dominera le monde ». Le continent africain est riche en ressources naturelles mais est une proie pour toutes les superpuissances. 11. Le défi des deux épées de Damoclès suspendues sur le continent africain : L’épée du djihadisme croisée avec celle de l’Europe sur l’Afrique. Le djihadisme islamiste considère que l’Afrique doit devenir une terre d’islam tandis que l’Europe considère que le continent africain est vital pour sa sécurité.
Les puissances qui aspirent à posséder l’Afrique ne tiennent pas compte que le continent appartient aux peuples africains. L’Union Africaine devrait assumer la responsabilité du leadership panafricain pour démontrer que « l’Afrique est aux Africains ».
12. Le défi du continent africain dont l’évolution est à l’arrêt technique, économique et social depuis 3000 ans : Depuis l’âge de fer, l’Afrique a cessé d’évoluer, restant figée dans le temps et isolée dans son espace. Dès l’avènement de l’Islam, le continent africain a fait l’objet de conquêtes et d’expansions de cette nouvelle civilisation venue du Moyen-Orient, d’où la croyance et la revendication de « l’Afrique Terre de l’Islam » que le djihadisme islamiste affirme et veut imposer par les armes aux Africains et à l’Europe.
La domination de la civilisation du Moyen-Orient sur le continent africain, soumis à l’islamisation et à l’esclavagisation, a duré 12 siècles, du 7e au 20e siècle. À la fin du 19e siècle, l’Europe a décidé de chasser le Moyen-Orient hors d’Afrique et de coloniser le continent. Ce fut l’entreprise de la Conférence Européenne de Berlin en 1885, qui a réinventé et organisé le continent africain à l’image de l’organisation du continent européen opérée par le Congrès de Vienne en 1815.
L’Afrique, organisée par l’Europe en pays colonisables, a été confiée aux puissances européennes pour la coloniser avec la mission officielle de « la civiliser ». Au terme de 75 ans de colonisation (1885-1960), l’Europe a été contrainte d’octroyer aux pays africains leurs indépendances et souverainetés. L’année 2020 marque la fin du premier cycle de 60 ans des indépendances africaines (1960-2020). L’Europe a accompagné l’Afrique tout au long de ce parcours.
Le parcours des 60 ans d’indépendances africaines (1960-2020) a été marqué par de nombreux défis et échecs. Les conflits armés d’autodestruction, la pauvreté, la corruption des dirigeants, les mauvaises gouvernances, les inégalités sociales et les injustices ont pesé lourdement sur les populations africaines. La désespérance et la fuite des jeunes et moins jeunes, qui par milliers et millions quittent leurs pays et leur continent, témoignent de l’hostilité de l’Afrique à leur existence et à leur avenir.
Plus d’un milliard d’Africains vivent dans la précarité, le dénuement et l’instabilité politique. Les jeunes adultes, sans espoir d’avenir, sont en colère contre tout le monde : les Blancs, l’Europe, l’Occident, et même leurs propres dirigeants accusés d’être manipulés par l’Occident. La mondialisation étouffe le continent africain, rendant impuissantes les gouvernances et misérables les populations.
La faim, les famines, la malnutrition et l’insécurité alimentaire touchent des millions d’Africains. La néocolonisation par des multinationales occidentales et orientales provoque des coups d’État et des conflits armés. La faiblesse et la fragilité des États africains les rendent vulnérables aux conquérants. L’infantilisation occidentale irrite les Africains, tandis que l’infantilisation orientale les séduit et les hypnotise.
Le sous-développement généralisé, qualifié de « bombe à retardement du terrorisme international » par un rapport de 2005, entraîne des traumatismes, des dépressions, des frustrations et des déceptions. Les dirigeants africains, poussés à jouer aux violences et aux conflits armés, plongent le continent dans l’afro-pessimisme.
Stephen Smith, dans son livre publié en 2003, se demande : « Pourquoi l’Afrique meurt ? » et conclut que « l’Afrique est un continent au présent sans avenir ». La seule issue pour les populations africaines accablées semble être la ruée vers l’Europe, bien que l’Europe ait déclaré qu’elle ne peut pas accueillir « toute la misère du monde ».
William Pfaff, dans un article publié en 1994, affirme que « seule l’Europe peut sauver l’Afrique du naufrage ». Il appelle l’Union Européenne à repêcher le continent africain du naufrage pour le recoloniser pendant au moins 50 ans, voire un siècle. Cet appel a été ignoré par l’Europe mais saisi par la Chine, qui s’est engagée à industrialiser l’Afrique avec une enveloppe de 60 milliards de dollars US.
La Chine, en se basant sur le modèle de la France-Afrique, a créé le modèle de la Chine-Afrique pour un partenariat « gagnant-gagnant ». Elle envisage de créer une « Communauté de Destin entre le Peuple Chinois et les Peuples Africains », une approche de conquête en douceur face à des dirigeants africains consentants et hypnotisés.
Le premier cycle de 60 ans des indépendances africaines (1960-2020) se termine sur le dilemme de l’appartenance de l’Afrique. La France, l’Europe et l’Occident se disputent le continent avec le djihadisme, bras droit du Moyen-Orient. L’Empire du Milieu est convaincu que l’Afrique lui appartient et fait partie intégrante du projet chinois des routes de la soie.
Les Africains, et surtout leurs dirigeants, n’ont pas compris que le continent ne leur appartient pas. L’Afrique, mal partie après la fin de la colonisation, termine les 60 ans dans le brouillard de l’afro-pessimisme. Peut-on espérer que le prochain cycle de 80 ans (2020-2100) sera marqué par un meilleur départ et un climat d’espoir, d’émancipation et d’afro-optimisme ?
La fin des 60 ans d’indépendances africaines est marquée par la faillite des aspirations à l’émancipation du continent et à l’épanouissement des populations africaines. Le continent a été de plus en plus affaibli et fragilisé, d’où la dépendance au néocolonialisme économique international.
Les populations africaines sont engluées dans la pauvreté, la faim, le dénuement, le sous-développement et la désespérance. Les jeunes Africains fuient l’Afrique pour chercher l’espoir de vie ailleurs, notamment en Europe. Les populations africaines désespérées se réfugient dans les croyances religieuses. Les dirigeants africains sont pris dans le piège de la corruption et de l’aspiration à s’enrichir et à s’accrocher au pouvoir.
Les gouvernances africaines, qualifiées de mauvaises, sont fracturées en deux catégories : les apprenties démocraties et les dictatures. Toutes sont confrontées à des instabilités et des conflits armés à répétition. Cette époque de 60 ans se conclut sur la déception des peuples africains et la déconsidération totale de l’Afrique.
L’émancipation du continent africain et l’épanouissement des peuples africains étaient des objectifs fondamentaux à réaliser au cours des 40 ans suivant l’accès aux indépendances en 1960. Mais cette époque a été marquée par des coups d’État et des conflits armés, plongeant le continent dans le naufrage.
L’O.U.A. (Organisation de l’Unité Africaine) a été créée en 1963 pour œuvrer à l’unité africaine recommandée par la résolution du 7e Congrès du Panafricanisme tenu à Accra en 1958. L’O.U.A. a été remplacée en 2001 par l’Union Africaine, qui s’est fixée trois objectifs fondamentaux : l’unité africaine, la renaissance africaine et le panafricanisme. Aucun de ces objectifs n’a été mis en chantier.
Les populations africaines sont tenues à l’écart de ces objectifs. Les dirigeants, les leaders et les intellectuels africains rêvent de l’unité africaine à l’image des États-Unis d’Amérique, de l’Empire du Milieu ou de l’Union Européenne. L’Afrique des rêves est à 60 ans d’indépendances comme un jeune homme à l’âge de la puberté, en vision de son avenir.
Le continent africain endormi se réveillera-t-il ? Réussira-t-il à se relever, à se reconstruire, à s’émanciper et à réaliser l’épanouissement de toutes les populations africaines dès la prochaine décennie 2020-2030 ? Voilà l’un des grands défis qui attendent les leaders, les dirigeants, les intellectuels et les érudits de l’Afrique du siècle 2020-2120.
III° -L’AFRIQUE : LE 2ème CYCLE DE 100 ANS DES INDEPENDANCES AFRICAINES: 2020-2120.
Le premier cycle de 60 ans (1960-2020) des indépendances africaines s’achève sur un constat d’échecs et d’afro-pessimisme. L’observateur Jean-Joseph Boillot affirme que l’Afrique aura trouvé son modèle de développement en 2030. Selon lui, au terme de la prochaine décennie (2020-2030), le continent africain, associé aux puissances asiatiques dans la coalition CHININDIAFRIQUE, maîtrisera sa voie de développement. Cette coalition (Chine, Inde, Afrique) est destinée à remplacer les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), une formule jugée obsolète par J.J. Boillot.
Jean-Joseph Boillot s’efforce de convaincre les entrepreneurs français d’investir en Afrique, continent d’avenir pour l’Europe. Investir massivement en Afrique renforcera les capacités du continent au sein de la future coalition CHININDIAFRIQUE, dans l’intérêt commun des deux continents voisins : l’Afrique et l’Europe au XXIe siècle.
L’année 2020 marque l’ouverture d’une décennie (2020-2030) qui devrait s’articuler autour de la mise en place des infrastructures nécessaires au développement de l’Afrique par les Africains et pour les Africains. Cette approche exige que l’Union Africaine s’érige en leader organisateur du 8e Congrès Mondial du Panafricanisme International à Addis-Abeba, en Éthiopie, au début de cette nouvelle décennie. Ce 8e Congrès marquera le nouveau départ de l’Afrique, appelée à répondre à la question d’appartenance : « À qui appartient l’Afrique ? »
Le djihadisme, pour le compte du Moyen-Orient, affirme que l’Afrique appartient à l’Islam. L’Europe, pour sa sécurité, affirme que l’Afrique doit être sous son contrôle et sa domination. La Chine affirme qu’après la civilisation européenne, il lui revient d’industrialiser l’Afrique et donc que l’Afrique lui appartiendra au cours de ce XXIe siècle. Des puissances mondiales et moyennes veulent toutes dominer l’Afrique, ce qui signifie qu’elles considèrent que l’Afrique est un territoire qui n’appartient à personne (Africa terra nullius). Il est donc temps que, sous le leadership de l’Union Africaine, les Africains fassent savoir au monde entier que « l’Afrique appartient aux Africains ». La tenue du 8e Congrès du Panafricanisme sous le leadership de l’Union Africaine au début de la décennie 2020-2030 fait partie de ce réveil panafricain.
L’institution de l’Union Africaine est l’œuvre de l’ancien chef d’État libyen Mouammar Kadhafi, qui l’a conçue pour remplacer l’O.U.A. (Organisation de l’Unité Africaine). L’Union Africaine a été adoptée lors du 38e et dernier sommet de l’O.U.A. tenu à Lusaka, en Zambie, en juillet 2001, en deux volets :
1. Le volet politique : Ce volet représente le changement de l’O.U.A. dans la continuité. L’Union Africaine a amélioré l’ancienne organisation en tenant deux sommets des chefs d’État par an, habituellement fin janvier et début juillet, au lieu d’un seul sommet par an sous l’O.U.A. 2. Le volet économique : À l’issue du sommet de Lusaka, il a été déclaré que l’Afrique voulait prendre exemple sur l’Europe pour réaliser son développement économique. Cependant, cette intention a été vite oubliée.
Le volet économique de l’Union Africaine a été la véritable raison du changement de l’O.U.A. en Union Africaine en 2001, il y a 19 ans (2001-2020). Le fait que cette raison d’être ait été oubliée témoigne des difficultés de l’Afrique à relever des défis. En effet, le continent africain n’a jusqu’à présent relevé aucun défi de quelque dimension que ce soit au cours des 60 ans d’indépendances. Il lui faut réussir à relever ces défis au début du prochain cycle de 80 ans (2020-2100). Le début dont il s’agit est la décennie 2020-2030 :
1. L’Union Africaine Politique devrait assumer la responsabilité de retirer des oubliettes et remettre au jour l’Union Africaine Économique. En tant que leader panafricain, l’Union Africaine Politique devrait garantir la construction de la capitale économique panafricaine à Kigali-Muhanga, au Rwanda, en se conformant au fait que le Rwanda est prédestiné à ce rôle en tant que « Pays au Cœur et Carrefour d’Afrique ». Cette prédestination est confirmée par le fait que le Rwanda est le pays de la source du Nil : « Ubi Caput Nili est, Ibi edificando est Africae Economicus Caput ». C’est pour le Rwanda une heureuse prédiction. C’est au Rwanda que revient le devoir de construire sur son territoire la capitale économique de l’Afrique. Le pourra-t-il ? Le voudra-t-il ? A-t-il conscience de l’intérêt majeur que revêt le fait d’abriter le projet de deuxième capitale du continent africain ? La première capitale de l’Afrique, rappelons-le, est celle politique installée à Addis-Abeba, en Éthiopie, depuis la création de l’O.U.A. en 1963. 2. L’O.U.A. (Organisation de l’Unité Africaine) a été créée le 25 mai 1963 sous le leadership de l’Empereur Haïlé Sélassié d’Éthiopie. L’O.U.A. a été remplacée par l’Union Africaine le 10 juillet 2001 sous l’initiative et le leadership de Mouammar Kadhafi, chef d’État de la Libye, il y a 20 ans. Ce remplacement comporte deux volets : le volet de l’Union Africaine Politique, qui continue d’avoir son siège à Addis-Abeba, en Éthiopie, et le volet de l’Union Africaine Économique, qui fait l’objet de la présente proposition de siège à construire à Kigali-Muhanga, au Rwanda, d’ici 2030.
Le premier leadership panafricain a été assumé par le Ghana, qui, par l’initiative et la voix de Kwame Nkrumah, a abrité le VIIe Congrès du Panafricanisme, conclu par la résolution appelant le continent africain à s’unir, ainsi formulée : « L’Afrique doit s’unir ». Au terme des 60 ans d’indépendances (1960-2020), rien n’indique que l’Afrique peut et veut s’unir. On observe que l’Afrique ne peut pas et ne veut pas s’unir. Les pays et les États africains ne veulent pas et donc ne peuvent pas s’unir, car aucun d’entre eux ne veut perdre son précieux sésame : la souveraineté et le pouvoir, qui en Afrique ne se partagent pas. Aucun État africain ne veut et ne peut se sacrifier pour l’unité africaine.
Le deuxième leadership panafricain a été assumé par l’Éthiopie, qui, par l’initiative et le leadership de l’Empereur Haïlé Sélassié, a créé et décidé d’abriter le siège de l’O.U.A. (Organisation de l’Unité Africaine) à Addis-Abeba, devenue l’actuel siège de l’Union Africaine Politique.
Le troisième leadership panafricain a été assumé par la Libye, qui, par l’initiative et le leadership de son guide Mouammar Kadhafi, a proposé et mis en marche le projet de remplacement de l’O.U.A. par l’Union Africaine, conçue en volet politique et en volet économique. Le volet politique est la continuité de l’O.U.A.; le volet économique est la nouveauté qui vise à s’inspirer de l’Union Européenne pour le développement économique et social du continent africain sous le leadership de l’Union Africaine Économique, dont je propose le siège au Rwanda dès 2025.
Le quatrième leadership panafricain pourrait-il revenir au Rwanda sous la forme du siège de l’Union Africaine Économique à Kigali-Muhanga ? C’est ce que je propose en raison des faits de prédisposition précités, favorables à cette hypothèse formulée dans mes écrits. C’est dans l’intérêt du Rwanda de construire la capitale de l’Union Africaine Économique pour gérer les sources de développement de l’Afrique. C’est dans l’intérêt du continent africain et des populations africaines que la capitale panafricaine de l’économie soit au Rwanda, pays situé au cœur et carrefour d’Afrique, pays de la source du Nil. Je pense que le Rwanda doit réaliser ce projet d’intérêt majeur pour tous : c’est dans l’intérêt du Rwanda et du peuple rwandais, ne serait-ce que par l’offre de millions d’emplois que le projet comporte pour les populations rwandaises ; c’est de même dans l’intérêt de l’Afrique et des peuples africains à qui sera ouverte la voie du développement économique et social.
C’est exactement pour cela que l’O.U.A. a été convertie en Union Africaine, en homonymie avec l’Union Européenne, qui servirait d’exemple pour le développement de l’Afrique. Ce projet d’Union Africaine, conçu pour œuvrer au développement du continent africain à l’exemple de l’Union Européenne, a été vite oublié par les dirigeants africains qui n’ont retenu que le volet de l’Union Africaine version poursuite de l’O.U.A. À la suite de cet oubli, l’avenir de l’Union Africaine Économique a été relégué sous les tapis des oubliettes. L’Union Africaine Politique est l’O.U.A. qui se poursuit par le renforcement des intentions destinées à rester dans les discours d’archives des chefs d’État et de gouvernement de l’U.A.
L’Union Africaine (U.A.) est tout d’abord la continuité de l’O.U.A. sous un autre nom homonyme de la voisine Europe : l’Union Européenne. Le motif de cet homonymat, Union Africaine = Union Européenne, est que le développement de l’Europe de l’après Seconde Guerre mondiale est considéré comme le modèle inspirant et à suivre pour la réalisation du développement économique du continent africain, voisin du continent européen. Ainsi, la deuxième raison fondamentale d’être de l’Union Africaine est le désir du continent de se développer à l’exemple de l’Europe.
Parmi les outils de développement à mettre en place, il y a la gouvernance économique panafricaine. Ceci exige d’envisager la création d’une infrastructure appropriée pour abriter cette gouvernance. L’infrastructure dont il s’agit est la création d’une capitale économique pour le développement économique et social du continent africain, par les Africains et pour les Africains. Cette capitale panafricaine est un outil indispensable au profit de toutes les populations africaines, dans l’intérêt de tous les États africains, au profit des nations africaines.
Tout pays et État membre de l’Union Africaine est éligible au statut d’abriter la capitale panafricaine de l’économie de développement de toute l’Afrique de demain. Pour ma part, dès que j’ai constaté que cette deuxième raison d’être de l’Union Africaine a été, comme d’habitude, glissée dans l’oubli sous les tapis des oubliettes, j’ai exposé la proposition de créer l’infrastructure de capitale panafricaine au Rwanda, pays de la source du Nil et pays cœur et carrefour d’Afrique. Ces deux atouts qualifient le Rwanda pour accueillir cette capitale panafricaine à construire à Kigali-Muhanga, qui sera l’alter ego d’Addis-Abeba en Éthiopie, qui abrite les institutions politiques de l’O.U.A.-Union Africaine.
La capitale panafricaine Kigali-Muhanga est une proposition de projet de grande infrastructure consistant en une nouvelle ville à construire au Rwanda pour la réalisation et la gestion du développement économique et social du continent africain et pour l’incarnation de la volonté africaine de faire accéder le continent africain à l’avenir d’émancipation de l’Afrique et d’épanouissement de tous les peuples africains. La construction de la capitale économique panafricaine à Kigali-Muhanga est dans le grand intérêt du Rwanda et de tout le continent africain.
On pourrait envisager de construire la ville panafricaine de Kigali-Muhanga au Rwanda, destinée à devenir la capitale économique et de développement social du continent africain, en trois ans au cours de la prochaine décennie 2020-2030, à l’exemple de la construction de la capitale fédérale du Brésil, Brasilia, qui fut érigée toute neuve en trois ans (1956-1959). Il en a été de même récemment concernant la construction de la nouvelle capitale égyptienne, Le Caire 2, dont le coût de financement a été l’équivalent de 40 milliards de dollars américains. Le coût des financements de la capitale panafricaine de développement économique et social Kigali-Muhanga au Rwanda devrait être de l’ordre de 200 milliards d’euros en prêts et dons à négocier par le pays d’accueil avec le soutien de l’Union Africaine. Parmi les bailleurs de fonds pourraient être approchés des organismes tels que la Banque Mondiale et l’Union Européenne.
L’infrastructure de la capitale économique et sociale de l’Afrique, Kigali-Muhanga, devrait également être une source de connaissances en sciences, en maîtrise des techniques et technologies du développement, en capacités de création et d’innovation, ainsi qu’en maîtrise des arts, des métiers et des professions. La capitale panafricaine Kigali-Muhanga devrait par conséquent abriter des chaînes d’écoles d’éducation, de la maternelle à l’université, ainsi que des enseignements supérieurs et techniques, destinés à être fréquentés par des populations de travailleurs et leurs familles en provenance de toute l’Afrique et du monde entier.
Outre les lieux de connaissances et d’apprentissages, la capitale panafricaine devrait aussi être le site de sièges des sociétés économiques africaines et internationales, à commencer par le siège de la Banque Centrale Panafricaine, la Banque Panafricaine d’Investissement, la Banque Panafricaine de Commerce Interafricain ou Banque de la Z.L.E.C. (Zone de Libre Échange Continental), dont le lancement a été initié par le Rwanda avec l’accord de l’Union Africaine (le traité panafricain de la Z.L.E.C. a été signé à Kigali, au Rwanda, le 26 mars 2018). Elle devrait également abriter le siège des I.P.A.P. (Instituts Panafricains d’Apprentissages Professionnels), un projet né à l’issue des célébrations en 1973 du 10e anniversaire de la création de l’O.U.A. (Organisation de l’Unité Africaine, née le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Éthiopie, sous le leadership de l’Empereur Haïlé Sélassié).
Les célébrations du 10e anniversaire (1963-1973), qui ont été la source du projet I.P.A.P., ont eu lieu en Afrique et en Europe. Par la suite, comme d’habitude, ce projet a été oublié et jeté sous les tapis des oubliettes. Je saisis cette occasion pour le ressusciter. Le projet I.P.A.P. était destiné à être une école d’apprentissage des métiers de développement à implanter dans tous les pays africains pour recréer les capacités de maîtrise des arts, des métiers et des professions pour le travail des jeunes Africains et Africaines appelés à être de véritables artisans du développement de leurs pays et de leur continent. J’estime que ce projet I.P.A.P., oublié et aujourd’hui totalement disparu et ignoré, mérite d’être pris en considération pour être relancé dès la prochaine décennie (2020-2030) et être honoré de l’avenir de réalisation en toute l’Afrique avec un siège de direction panafricaine dans la future capitale panafricaine Kigali-Muhanga.
La capitale panafricaine Kigali-Muhanga devra être la métropole de l’éducation, de la formation des agents de développement dans divers domaines ainsi que des dirigeants africains à tous les niveaux dans diverses matières : politique, économie, sciences, technologies, architecture, finances, investissements, médecine et sciences de la santé, agriculture et sciences de l’aménagement du territoire, culture et histoire, apprentissage et maîtrise des langues de communication interafricaine, y compris la langue du pays d’accueil.
La Banque Centrale Panafricaine, siégeant à Kigali-Muhanga, devra être en capacité de régulation et de contrôle de la monnaie unique africaine. La capitale panafricaine économique et sociale à Kigali-Muhanga sera également le siège des représentations économiques africaines et internationales. De ce fait, Kigali-Muhanga devra jouir de l’immunité diplomatique au même titre que les sièges diplomatiques classiques.
Ainsi, la ville-métropole Kigali-Muhanga est appelée à être habitée par des milliers, voire des millions de personnes, au profit desquelles tous les services de satisfaction des besoins devront être aménagés et présents à tout moment voulu. Cet aspect de la vie est indispensable. La capitale panafricaine Kigali-Muhanga devra être construite pour durer plusieurs années, voire plusieurs siècles, au même titre que d’autres villes-capitales dans les autres continents : Europe, Asie, Amériques, Océanie, Australie, etc.
La ville-métropole de Kigali-Muhanga, au Rwanda, capitale panafricaine pour le développement économique et social de l’Afrique, abritera les institutions panafricaines de l’Union Africaine Économique, au même titre que la capitale Addis-Abeba, en Éthiopie, abrite diverses institutions de l’Union Africaine Politique, héritière de l’ancienne institution de l’O.U.A. (Organisation de l’Unité Africaine) de 1963 à 2001.
Le continent africain est appelé à se doter de deux capitales : la capitale politique à Addis-Abeba, en Éthiopie, et la capitale panafricaine de l’économie, de l’éducation, de la formation, du développement social, des finances et des investissements, de la monnaie unique panafricaine et du commerce interafricain (la Z.L.E.C. = Zone de Libre Échange Continental) et des représentations économiques africaines et internationales. Cette deuxième capitale serait Kigali-Muhanga, au Rwanda, projet de ville-métropole à construire au cours de 2020-2030.
Le continent africain n’est pas le seul à qui il est proposé de se doter de deux capitales : une capitale politique et une capitale économique. Ce fait est courant partout en Afrique : c’est le cas en Afrique du Sud où Pretoria est capitale politique et Johannesburg capitale économique, en Tanzanie où il était envisagé de construire Dodoma pour capitale politique et faire de Dar-Es-Salam la capitale économique, au Burundi où la capitale politique vient d’être aménagée ailleurs et l’ancienne capitale Bujumbura est destinée à rester capitale économique, au Nigeria où la capitale politique est Abuja tandis que Lagos est la capitale économique, en Côte d’Ivoire où Yamoussoukro est la capitale politique tandis qu’Abidjan est la capitale économique, au Cameroun où Yaoundé est la capitale politique tandis que Douala est la capitale économique, etc.
Ce phénomène est aussi le cas ailleurs dans le monde : aux États-Unis d’Amérique, Washington est capitale politique tandis que New York est capitale économique ; en Chine, Pékin est la capitale politique tandis que Shanghai est capitale économique et Hong Kong capitale financière ; en Europe, Bruxelles, en Belgique, est capitale de l’Union Européenne tandis que Luxembourg, au Grand-Duché de Luxembourg, est capitale des investissements et Francfort, en Allemagne, est capitale de la monnaie unique européenne, l’Euro. Au niveau mondial, la gouvernance mondiale a pour capitale politique New York, siège de l’O.N.U. (Organisation des Nations Unies) et pour capitale économique Washington, siège de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International.
Au moment où la nécessité de l’unité africaine, de la renaissance africaine et du panafricanisme se fait impérieuse en raison de la résolution du VIIe Congrès du Panafricanisme tenu à Accra, au Ghana, en 1958 (il y a 62 ans : 1958-2020) : « L’Afrique doit s’unir », je crois utile de proposer à l’Afrique de se mettre à la page en envisageant la construction de sa deuxième capitale panafricaine pour le pilotage et le suivi de son développement économique et social, ainsi que de pouvoir s’élever à la hauteur de réalisation de son émancipation et de l’épanouissement de tous les peuples, et ce par les populations africaines et pour les populations africaines en croissance démographique vers 5 milliards d’habitants d’ici un siècle, soit au cours du siècle 2020-2120. C’est la croissance démographique de l’actuel nombre d’Africains de 1,3 milliard d’habitants qui s’élèvera à 5 milliards d’habitants au cours de 100 ans.
Cette énorme croissance inévitable évoluera-t-elle en harmonie avec la croissance économique en partage équitable et le développement social de toutes les populations africaines ? La réponse à cette question dépendra de la capacité de réveil du continent africain, de la capacité de l’Afrique à se reconstruire grâce aux populations africaines et pour les peuples africains, à la capacité des ressources humaines et des talents de l’Afrique à conjuguer leurs efforts physiques et mentaux pour remettre le continent africain à la hauteur de son auto-réinvention. L’Afrique, qui a perdu cette capacité il y a 3000 ans, a dû être réinventée et réorganisée par l’Europe en 1885, il y a presque un siècle et demi (1885-2020), lors de la Conférence de Berlin en Allemagne. Cette conférence diplomatique européenne a créé les actuels pays africains et les a confiés à la colonisation européenne pendant trois quarts de siècle (1885-1960), au terme de laquelle les pays africains ont acquis leurs indépendances, aujourd’hui âgées de 60 ans (1960-2020). À cet âge de 60 ans, les États africains devraient avoir la capacité de s’apprêter à inventer et réaliser les structures solides de l’Afrique de demain, continent dont nous souhaitons la conquête de l’émancipation et de l’épanouissement de toutes ses populations en ce 21e siècle.
L’infrastructure de la capitale économique et de développement social du continent africain, par l’Afrique et pour les populations africaines, fait partie des structures qu’il est souhaitable de créer le plus prochainement possible en Afrique, par l’Afrique, pour les peuples africains.
Cette grande infrastructure de capitale économique panafricaine est à créer au Rwanda, à Kigali-Muhanga, qui serait le site d’accueil des institutions de l’Union Africaine Économique et Sociale de l’Afrique, par l’Afrique et pour les peuples africains dès la décennie 2020-2030.
Ce vœu rejoint la prédiction de l’observateur français Jean-Joseph Boillot, qui indique sur les réseaux sociaux qu’en 2030, l’Afrique aura retrouvé son modèle de développement et constituera, en association avec la Chine et l’Inde, le nouveau groupe économique émergent CHININDIAFRIQUE, en remplacement du groupe économique des émergents en cours d’être dépassé : les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). L’émergence du continent africain, d’après l’économiste Jean-Joseph Boillot, balayera le Brésil et la Russie de ce poste.
Le Rwanda est le pays proposé pour accueillir la capitale économique destinée à assurer la gestion de cette émergence économique et sociale du continent africain, en raison du triple fait que ce pays africain est situé au centre de l’Afrique, au centre de la région des Grands Lacs africains, et à la source du Nil. Le pays où se trouve la source du Nil est prédestiné à abriter la capitale panafricaine de l’économie africaine. Ces atouts majeurs dont dispose le Rwanda (pays au centre du continent africain, pays au cœur et carrefour d’Afrique) habilitent ce pays au rôle d’accueil de l’infrastructure de capitale centrale du développement économique et social pour le meilleur de l’Afrique de demain : la capitale économique panafricaine et de développement social au service de l’émergence de l’Afrique et des populations africaines.
Le Rwanda, pays d’accueil de cette capitale économique de l’Union Africaine Économique, est proche de l’Éthiopie, pays d’accueil de la capitale politique de l’Union Africaine Politique. Il y aurait donc une proximité entre les deux pays d’accueil des deux volets de l’Union Africaine : le volet politique dont les infrastructures sont abritées à Addis-Abeba et le volet économique dont les institutions sont proposées pour être abritées à Kigali-Muhanga, ville capitale panafricaine à construire par le pays d’accueil, à savoir le Rwanda, en accord avec l’Union Africaine. Le projet de construction de la capitale panafricaine Kigali-Muhanga est certes à soumettre à l’habituelle étude de faisabilité.
Je clôture cette communication panafricaine en recommandant que l’Union Africaine assume la responsabilité de leadership créatif : je recommande que l’Union Africaine Politique à Addis-Abeba, en Éthiopie, organise et convoque la tenue du VIIIe Congrès International du Panafricanisme Mondial. Cet événement refondateur de l’Afrique d’avenir devrait avoir lieu au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie. La tenue du 8e Congrès, 62 ans (1958-2020) après le 7e Congrès du Panafricanisme tenu à Accra, au Ghana, sous le leadership de Kwame Nkrumah, premier président du Ghana devenu indépendant en 1957, suivra le 7e Congrès qui avait pour objectif la revendication des indépendances pour tous les pays africains alors sous la colonisation de l’Europe. Le fruit de la résolution de ce 7e Congrès du Panafricanisme (résolution de « L’Afrique doit s’unir ») a été la création de l’O.U.A. (Organisation de l’Unité Africaine) le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Éthiopie, sous le leadership de l’Empereur Haïlé Sélassié d’Éthiopie. L’O.U.A. est l’ancêtre de l’actuelle Union Africaine Politique, à qui revient le devoir de poursuivre la réalisation des idéaux et objectifs de l’unité africaine pour la renaissance africaine et le panafricanisme.
Le projet de construction de la capitale panafricaine de l’économie et du développement social de l’Afrique au Rwanda, ainsi que la réalisation du projet des I.P.A.P. (Instituts Panafricains d’Apprentissages Professionnels) à créer autant que possible dans tous les pays et États de l’Union Africaine, sont des initiatives cruciales. La tenue du 8e Congrès International du Panafricanisme Mondial définira des perspectives réalisables pour l’émancipation de l’Afrique et l’épanouissement de toutes les populations africaines au cours des 100 prochaines années : 2020-2120.
Ces propositions panafricaines que je formule à l’adresse de l’Union Africaine s’inscrivent dans l’esprit du projet d’unité et de renaissance africaines adopté par le sommet de l’Union Africaine en mai 2013 à Addis-Abeba, en Éthiopie, au titre de « l’Agenda 2013-2063 ». Cette adoption par l’U.A. a eu lieu à cette occasion organisée par l’Union Africaine pour célébrer le 50e anniversaire de l’O.U.A. : 1963-2013.
AMBASADEUR RUKIRA ISIDORE JEAN BAPTISTE
GPPPP- Editorialiste Afrique
le 23.12.2020
Résumer :
Proposition de création d’une capitale économique panafricaine à Kigali-Muhanga, Rwanda
L’idée est de créer une grande infrastructure de capitale économique et de développement social pour l’Afrique, par l’Afrique et pour les populations africaines, à Kigali-Muhanga, au Rwanda, dès la décennie 2020-2030. Cette capitale abriterait les institutions de l’Union Africaine Économique et Sociale, des écoles, des universités, des centres de formation professionnelle, ainsi que des sièges de sociétés économiques africaines et internationales.
Objectifs et avantages :
1. Centralisation du développement économique : Faciliter l’intégration économique et renforcer les capacités du continent. 2. Éducation et formation : Offrir des opportunités d’apprentissage et de développement professionnel pour les Africains. 3. Stabilité politique et économique : Contribuer à la stabilité régionale et à la croissance économique. 4. Symbole du panafricanisme : Inspirer un sentiment de fierté et d’unité parmi les Africains. 5. Résolution des défis communs : Aborder les problèmes de pauvreté, de chômage et de sous-développement. 6. Échanges culturels : Favoriser la compréhension et la coopération entre les différentes cultures africaines.
Proposition de leadership panafricain :
* Le Rwanda, en raison de sa position géographique centrale et de ses atouts, est proposé comme site d’accueil de cette capitale économique. * La proximité avec l’Éthiopie, qui abrite la capitale politique de l’Union Africaine, renforcerait la collaboration entre les volets politique et économique de l’Union Africaine.
Recommandations :
* L’Union Africaine devrait organiser le VIIIe Congrès International du Panafricanisme Mondial à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour définir les perspectives d’émancipation et d’épanouissement de l’Afrique pour les 100 prochaines années (2020-2120). * La construction de la capitale panafricaine Kigali-Muhanga devrait être soumise à une étude de faisabilité et réalisée avec le soutien de l’Union Africaine et des bailleurs de fonds internationaux.
Conclusion : La création de cette capitale économique panafricaine à Kigali-Muhanga est essentielle pour le développement économique et social de l’Afrique, pour l’émancipation du continent et pour l’épanouissement de ses populations. Elle s’inscrit dans l’esprit du projet d’unité et de renaissance africaines adopté par l’Union Africaine en 2013.