Thème: L’agenda 2013-2063. L’espoir de l’afro-optimisme face à la réalité de l’afro-pessimisme.
À l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l’avènement de la création de l’Organisation de l’unité africaine (O.U.A.) le 25.05.2013, à Addis-Abeba, en Éthiopie (l’O.U.A. a été créée le 25 mai 1963, à Addis-Abeba, en Éthiopie), l’Union africaine a décidé de se doter d’un programme de progrès du continent africain structuré autour des idéaux du panafricanisme et de l’objectif de la Renaissance africaine. Ainsi, l’annonce de cet agenda est exposée sur internet ouvrable par la clé www.unionafricaine.org : « l’Afrique de l’agenda 2063 : une stratégie pour optimiser l’utilisation des ressources de l’Afrique. Il vise à encourager la discussion entre toutes les parties prenantes de l’agenda 2063. Effectivement, l’agenda oriente le continent sur les voies, ainsi que sur les moyens de tirer les leçons du passé, de s’enrichir, de consolider le progrès en cours et d’exploiter stratégiquement toutes les possibilités qui s’offrent à court comme à moyen terme. L’objectif consiste à assurer une transformation socio-économique positive de l’Afrique dans les cinquante années à l’avenir ».
Cette annonce de l’agenda 2013-2063 en langage de bois rhétorique à l’africaine est un véritable reflet de la culture africaine des effets de démonstration, observée dans le livre « Les mécanismes du sous-développement », publié dans les années 1960 aux éditions ouvrières, par J.M. Albertini. Cette annonce est une expression du rare afro-optimisme qui a été ébranlé, voire partout balayé, par le vent de l’afro-pessimisme durable, conséquence de l’ouragan engendré par la chute du mur de Berlin, fin 1989. En Afrique, cette chute lointaine a déchainé le désastre des conflits armés, les absurdes autodestruction, déshumanisation et auto-colonisation africaines. Ce sont autant d’évènements stupides qui ont culminé par des tragédies telles que les génocides en Afrique, dans la région des grands lacs.
L’afro-optimisme affiché dans cette annonce est un geste d’espérance fragile, qui a le rôle de raison d’être de l’Organisation de l’Union africaine. Le continent et les peuples africains risquent de s’écraser sous le poids de l’afro-pessimisme qui est d’actualité, mais aussi d’avenir.
rukira Isidore Jean Baptiste
Éditorialiste Afrique
Le 01.10.2016